Le métavers au service de l’industrie

Alors que le métavers fait progressivement son chemin vers le grand public, il est déjà depuis déjà quelques années une réalité dans le secteur de l’industrie. Des technologies industrielles matures, dont Microsoft et ses partenaires se sont fait une spécialité.

Une usine qui prend forme virtuellement avant d’être construite. D’immenses cuves de brassages connectées qui transmettent en temps réel aux maîtres-brasseurs les données nécessaires à la fabrication de la meilleure bière possible. Des collaborateurs terrain équipés de casques de réalité mixte capables d’intervenir immédiatement pour assurer la maintenance ou encore d’être formé directement sur leur poste de travail. Une chaîne d’approvisionnement connectée du hangar au camion pour optimiser la livraison des produits, au bon client, au bon endroit et au bon moment. Vous n’êtes pas dans l’usine du futur mais dans celle d’aujourd’hui. Bienvenue chez Budweiser. Des innovations pensées et mises en place par Microsoft pour le géant américain, qui font figure d’exemple en matière d’usine connectée. Une illustration parfaite des capacités aussi riches que variées du métavers industriel.

Des usages multiples, créateurs de valeur

“Quand on parle de métavers, les définitions peuvent diverger, détaille Carla Ravizza, EMEA Sales Lead Industrial Metaverse chez Microsoft. Chez Microsoft, nous le positionnons dans trois univers : un métavers grand public, un métavers d’entreprise et un métavers industriel”.
Ce premier univers se focalise sur la proposition d’une expérience immersive sociale, divertissante au consommateur au travers d’avatar ou de réalité mixte. Le second, le métavers commercial, permet aux entreprises de favoriser la collaboration, et de communiquer à leurs clients une information riche sur ses produits, processus et opérations. 

Encore en maturation pour les usages grand public ou dans certains secteurs, les technologies de métavers industriel sont déployées de longue date comme facilitateur, optimisateur ou créateur de valeur dans tous les domaines industriels. “On est dans une phase ou les services et les outils sont disponibles et facilement accessibles”, précise Christophe Borde, Azure Infrastructure Product Marketing Lead chez Microsoft France.

L’offre de Microsoft se résume par la manière dont l’entreprise définit le métavers industriel : faire travailler ensemble l’humain et l’intelligence artificielle pour construire, concevoir et mettre en œuvre des solutions utilisant un spectre de technologies variées. Et pour développer des cas d’usage concrets, il est primordial que ces technologies – IoT, Machine Learning, Réalité Mixte, jumeaux numériques, IA… – puissent communiquer. “Le métavers industriel est un ensemble de  technologies agissant dans une boucle de rétroaction. Il permet de gagner du temps, de réaliser des économies d’échelle, que ce soit sur le plan financier ou énergétique, en optimisant les modes de productions et en prenant les bonnes décisions au bon moment”, résume Carla Ravizza. L’exemple de Budweiser est parlant. Les cuves connectées collectent en permanence des données sur l’état de maturation des brassins. Des informations qui garantissent la qualité optimum des produits… et limitent les pertes ou les erreurs de production. Une autre application ?  Les technologies de réalité augmentée, par exemple utilisées dans le secteur automobile, permettent quant à elles d’améliorer la formation des nouveaux agents ou d’informer en temps réel, grâce aux machines connectées, de l’origine d’une panne sur la chaîne de production.

L’IA au cœur de la démarche

“Nos solutions s’articulent autour de trois axes : la manière dont s’organise la production, la manière dont s’organisent la chaine logistique et les process de production eux-mêmes”,reprend Carla Ravizza. Les technologies mobilisées à ce titre sont multiples : l’internet des objets (IoT) dont les capteurs produisent des données particulièrement riches sur les opérations terrain, les outils de visualisation comme la réalité augmentée voire la réalité virtuelle et, surtout, les solutions de traitement de ces données que sont l’intelligence artificielle. Un enjeu central que Microsoft prend à bras le corps. “D’ici à 2035, 125 milliards d’outils et de machines seront connectés. Cela représente au bas mot 50 % de données exploitables supplémentaires. Le défi est donc d’identifier ce qu’on doit sélectionner et exploiter”, synthétise Carla Ravizza. Incarnée par le très visible ChatGPT, c’est une nouvelle gamme de modèles d’intelligence artificielle qui se développe. Microsoft n’est pas en reste. “Nous avons la volonté de démocratiser au maximum l’accès à ces nouvelles technologies pour qu’elles soient utilisées par nos partenaires et nos clients et qu’ils bénéficient de cette innovation”, précise Christophe Borde. L’investissement de la société est massif, à la fois en recherche et développement et en termes d’infrastructure. “Nous déployons de nouvelles architectures au sein de nos datas centers. C’est un travail réalisé avec la branche recherche fondamentale de Microsoft pour notamment offrir une infrastructure d’entraînement des modèles d’IA”, reprend le spécialiste. L’application sera directe pour les usines connectées et le métavers industriel, avec le déploiement de ces nouveaux modèles d’intelligence artificielle à tous les niveaux de la démarche.