Directive CSRD : mettre la technologie au service de la durabilité des entreprises 

Temps de lecture : 4 minutes

Dans quelques mois, pas moins de 50 000 acteurs économiques européens se mettront au diapason de la CSRD, une nouvelle directive qui change la donne en matière de responsabilisation des entreprises. 

La résilience, la lutte contre le dérèglement climatique ou encore la prise en compte des mutations sociétales sont plus que jamais à l’agenda de toutes les industries, parties prenantes incontournables de la construction d’un monde plus vertueux. Le 1er janvier 2024, cette responsabilité qui leur incombe prendra un nouveau tournant, lors de la mise en application de la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD). Le projet ? Accélérer le passage à une économie durable, à grande échelle, grâce à un cadre réglementaire fondé sur une analyse poussée des critères ESG – Environnementaux, Sociétaux et de Gouvernance – et autres données extra-financières. 

Pour Come Perpere, Directeur du développement durable de Microsoft France, cette nouvelle dynamique ambitieuse induit des transformations profondes pour les entreprises. Des transformations organisationnelles, méthodologiques et… technologiques. Décryptage. 

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Quand les critères ESG ont le même niveau d’importance que les critères financiers

 « La CSRD a pour objectif de mettre données financières et extra-financières sur un pied d’égalité » explique Come Perpere.  À compter de 2024, les consommateurs et investisseurs ne seront plus uniquement vigilants à la santé financière des entreprises, mais passeront également à la loupe leurs critères ESG, retranscrits au sein d’un rapport extra-financier.  

Réunissant autour de la table les départements finance, développement durable, IT et achats – tous à la manœuvre pour décliner la CSRD de façon opérationnelle –, ce rapport extra-financier s’appuiera sur la double matérialité, un principe fondamental consistant à évaluer la façon dont l’environnement extérieur impacte l’activité d’une entreprise et inversement. Avec finesse et précision, chaque organisation devra alors définir sa double matérialité au regard des critères de la directive, tout en tenant compte des spécificités de son contexte. « La CSRD comporte plus de 1 000 points de données, or tous ne sont pas applicables à l’ensemble des entreprises. Certaines d’entre elles axeront leur rapport sur l’environnement, quand d’autres auront une approche à dominante sociétale » 

Les données extra-financières, un patrimoine difficilement mesurable 

Cependant, pour qu’un tel rapport puisse prendre forme, encore faut-il savoir identifier clairement ces données extra-financières : un défi non négligeable quand on sait que celles-ci sont le plus souvent éparpillées, peu auditées et difficilement mesurables. Exemple avec les données carbone : seules 9% des organisations publient les données inhérentes à leur empreinte carbone sur l’ensemble de leur chaîne de valeur, avec une marge d’erreur allant de 30 à 40%. Or ce sont justement des données de cet ordre qui sont au cœur de la directive, et plus particulièrement du « scope 3 », dédié aux émissions indirectes produites par les entreprises. « Les émissions directes ne représentent que 5% de l’activité des organisations. La vraie complexité demeure donc dans le fait de pouvoir collecter les données issues des émissions indirectes » alerte Come Perpere. 

À ceci s’ajoute une difficulté supplémentaire : à l’heure de la CSRD, les données extra-financières seront soumises aux mêmes règles d’auditabilité que les données financières. « Le rapport extra-financier devra être publié au même moment que le rapport financier, et avec le même niveau d’exigence ». Charge aux organisations de se donner les moyens d’auditer et de certifier ces données dans les règles de l’art.  

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Concevoir des architectures de données hautement performantes  

Face à ce cahier des charges conséquent, la technologie apparaît comme un allié de choix. « C’est en misant sur les nouvelles technologies que les entreprises seront en mesure d’exploiter pleinement leurs données extra-financières et de se conformer à la CSRD » insiste Come Perpere. C’est là toute l’ambition de Microsoft : qu’il s’agisse de Microsoft Sustainability Manager, d’Azure Synapse Analytics, de ESG Lake et le modèle CSRD de Purview Compliance Manager, les outils de la firme sont taillés pour l’exercice. « Si nous ne sommes pas des experts de la CSRD à proprement parler, nous sommes, en revanche, des experts de la donnée. Nos technologies sont à même de répondre aux différents impératifs de cette directive ». 

Ainsi, sans attendre 2024, Microsoft donne dès aujourd’hui à ses clients les moyens de construire la bonne architecture, celle qui permettra d’extraire, de collecter, d’harmoniser et de valoriser ces précieuses données. Comment ? En déployant des plateformes de données extra-financières puissantes, adaptables et sécurisées, où chaque information est structurée, accessible, tracée de bout en bout et rendue intelligible par des « common data models », autrement dit, des modèles capables de traduire les données en un langage commun.  

Assembler briques technologiques et écosystème de partenaires 

La force de Microsoft réside aussi dans sa capacité à fournir un environnement des plus complets : « Un seul et même outil ne suffira pas à adresser tous ces enjeux », analyse Come Perpere, « c’est pourquoi notre approche s’appuie sur un réseau de partenaires aux expertises variées et complémentaires, dans le but de créer un socle technologique déclinable pour toutes les entreprises, quels que soient leur contexte et leurs besoins » 

Et dans un futur proche, l’IA générative pourrait bien renforcer la démarche : « L’IA générative a ceci d’intéressant qu’elle peut être utilisée dans de nombreux cas d’usage comme la collecte de données auprès de fournisseurs ou l’automatisation de processus. C’est un sujet prometteur ». Brique technologique après brique technologique, un monde plus durable se dessine. 

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